Le Transbordage d’Arthur H

Arthur H @ Francofolies, Montréal © Audrey Cerdan

Arriver en avance pour humer le parfum-transbordeur. Rêver du plateau. Scruter les moindres détails. Comme toujours – Je prends des habitudes. Il faudra casser ce schéma mental – Écrire.Encore et Toujours. Seule devant la scène. La tête encore ailleurs. Dans une sphère d’Or… Journée-marathon. Journée où je suis multiple, où je me déploie sans cesse. Trois fonctions pour un corps, c’est parfois beaucoup. Mais. profitons du moment. La scène est habitée par des instruments, des palettes, des lampes, des bidons… Draps / Escabeau / Rideau rouge en velours suspendu / Miroir… Comme dans un immense grenier aux accents cabarets… Mon esprit s’échappe, imagine. Peu de monde pour le moment. Les gens prennent le temps.

Maya Barsony: la Femme canon

Robe rouge. Lunettes noires. Sublimes. Maya Barsony. Aussi. S’installe au micro. Une première partie un peu trop courte à mon goût. Programme intense. La rupture amoureuse. La digestion… et puis, on remonte la pente, on se remet du rouge à lèvres…Mademoiselle a changé et a tourné la page.  Musique envoûtante. Une voix incroyable. Une énergie. Une personnalité. Un très bel univers.Effrontée, sulfureuse… Maya Barsony est open. Open space. Le temps est passé – comme le temps des cerises. On se sent plus léger après ça. Quelques mots d’amour me feront du bien… Ce soir, je range mes poings, mon venin. Je me débarrasse des os et des crachats et je m’envole au-dessus des nuages. La tête, le dos. La respiration. Un peu de Maya Barsony un peu tous les jours me ferait du bien. Acheter son deuxième album. Pour me transformer à mon tour et suivre sa psychomusical. Se remettre sur pieds. ça se transforme en flots – On en a besoin. Du souffle. Merci!!!

Setlist: Je ne t’en veux pas – Open space – Point-Virgule – Monter amoureuse – La Femme Canon – Amour Ether – Laisse couler

Arthur H, l’Homme qui transborde

Silhouette avance. Sceptre magique et lumineux se déplace, éclaire la scène, les spectateurs, les instruments. Sceptre se pose et se lâche.Pianoter. Enlever le drap blanc. S’asseoir au piano. Lumière éclaire chaque instrument, chaque musicien. Une jolie entrée. Une jolie idée!!! Les premières notes s’envolent. Colorées. Vivantes. Arthur H est dans la place. Chapeau. Veste rouge. Pantalon noir. Brillant. Les corps se mouvent, les têtes s’inclinent, remuent. Transe et Fosse. L’énergie est là. Un public incroyable.

[J’ai en tête les questions qu’il faudrait lui poser, je note quelques pistes sur mon petit carnet. Et puis, le vide sidéral. Le stylo glisse et tombe. Pieds. Pénombre. Disparition. De ce crayon préféré.]

Les musiciens sont excellents. La tournée commence fort!!! Est-ce que tu aimes H? J’adore. Tombe la veste. Réinvente les chansons de son nouvel album. Tessiture. Relief. La magie du plateau. On sent la minutie et le travail acharné de l’artiste. L’envol, l’absurde. La dérision « je suis un branleur cosmique ». Arthur H joue avec les mots et dynamite la langue. Une heure trente / peut-être plus d’auto-transbordage, de transbordel!!! La Croix-Rousse, pour H, c’est Brooklin!!! Deux rappels. H avance son piano. Vous connaissez la différence entre un piano et un bureau? La force des images. L’imaginaire se développe, frise la folie… « J’ai enfin un bureau. Vous m’avez tapé la circulaire S26 Simone… Tu veux que je te transborde… » Les élucubrations fantasques d’Arthur H ont transbordé les spectateurs dans des sphères lointaines. Les spectateurs. Des hommes du monde. Des femmes du monde.

Setlist

  • Ulysse et Calipso
  • Give me up
  • Est-ce que tu aimes?
  • Le Paradis il est chinois
  • The Lady of Shangai
  • Cheval de feu
  • Dis-moi (chanson dédiée à Lhasa et Paul Higelin)
  • Le Chercheur d’or
  • Baba Love
  • Ma Dernière Nuit A New York City
  • Prendre corps (Texte de Gherasim Lucas)
  • L’Arc-en-ciel
  • Basquiat

Rappel:

  • Chem-Cheminée
  • Mystic Rumba

Rappel 2:

  • La beauté de l’amour
  • Confessions nocturnes

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